Informations historiques :

La traduction du terme "decursio" est problématique. Il peut désigner une manœuvre militaire, aussi bien pour s’entraîner que pour attaquer. Mais il peut aussi signifier « revue » de troupes, défilé ou parade. Au vu de la polysémie du terme, on peut émettre deux hypothèses. Il faut d’abord certainement rejeter le sens qui évoque une manœuvre militaire pour attaquer. Le peuple romain sait bien que Néron n’a pas quitté Rome pour aller en Arménie prendre part aux combats.

Suétone nous permet d’hésiter entre deux explications. Il mentionne d’une part que Néron, à ses débuts, « faisant passer une revue aux prétoriens, leur présenta le bouclier lui-même » (SVET. Nero 7). Un peu plus loin (SVET. Nero 10), Suétone précise que « la plèbe elle-même fut admise à ses exercices militaires ». Selon le témoignage de l’auteur, on a le choix entre deux explications, la revue, ou l’exercice militaire. Cependant, à bien examiner le revers, on pourrait pencher vers la solution de l’exercice militaire, car Néron, sur les deux types, apparaît tenant sa lance horizontalement, prête à frapper l’adversaire. Ce revers a pour objectif de montrer au peuple que Néron s’occupe des affaires guerrières, et par là même, est digne du cognomen d’imperator, que portait Auguste à juste titre, mais aussi d’entretenir l’image d’un bon prince chez les prétoriens, qui l’accompagnent dans ses exercices militaires.

sa tête laurée à dr., avec égide