Informations historiques :

Les textes antiques ne s'accordent pas sur la défection d'Auréolus, ni sur sa mort, ni sur celle de Gallien. Dans aucun texte ancien il n'est dit qu'Auréolus pris le partit de Postume, mais plutôt qu'il prix la pourpre pour lui-même. Pourtant, à cette époque, furent frappées des monnaies au nom de Postume dans l'atelier de Milan et nous ne connaissons aucune monnaie au nom d'Auréolus lui-même. Ce monnayage fait souvent références aux chevaliers (EQVITES), or Auréolus était le commandant de la cavalerie.

ZOZIME, Histoire Nouvelle, livre I, XL : "Telle était la situation en Orient lorsqu'on annonce à Gallien, qui continuait à guerroyer contre les Scythes, qu'Auréolus, commandant de toute la cavalerie, qui avait reçu l'ordre de guetter dans la ville de Milan, l'arrivée en Italie de Postume, songeait à se révolter et à revendiquer le pouvoir pour lui-même... (...) Gallien, en route pour l'Italie est victime du complot suivant..." XLI " Cependant, Aureolus qui, pendant longtemps, s'était soustrait à l'autorité de Gallien , envoya aussitôt une ambassade à Claude, se rendit et fut assassiné par les soldats qui se trouvaient avec l'empereur et qui étaient irrités à cause de sa défection."

AURELIUS VICTOR, Césars, .XXXIII, Licinius Gallien et Salonin. "Aureolus, commandant des légions de la Rhétie, encouragé, comme cela devait être, par l'indolence d'un si lâche empereur, s'était emparé du pouvoir, et marchait droit sur Rome. Gallien le défait auprès du pont appelé de son nom le pont d'Aureolus, le contraint de se réfugier à Milan; et, tandis qu'il attaque cette place avec des machines de toute sorte, il est tué par ses propres soldats. Voici comment : Aureolus, désespérant de faite lever le siège, dresse avec ruse de fausses listes, où il inscrit les noms des chefs et des tribuns de l'armée de Gallien, que l'empereur est censé vouloir faire périr; puis ces tablettes sont jetées, le plus mystérieusement possible, au pied des murailles. Le hasard veut qu'elles soient trouvées par ceux dont elles portent les noms; saisis de crainte, ils soupçonnent qu'un arrêt de mort est signé contre eux, et que la négligence des suppôts de Gallien a pu seule le faire tomber entre leurs mains. Aussitôt, sur l'avis d'Aurélien, qui jouissait, dans l'armée, de la plus haute considération, ils répandent la fausse nouvelle d'une sortie des assiégés. Comme il arrive toujours dans les moments de trouble et de surprise, Gallien sort de sa tente, sans gardes et au milieu des ténèbres de la nuit; et alors il est atteint d'un trait qui le perce de part en part, sans qu'on puisse, dans l'obscurité, reconnaître la main qui l'a décoché."

HISTOIRE AVGVSTE, Les trentes tyrans, XI, Aureolus : " Il devient alors un empereur puissant et Gallien, après avoir vainement tenté de réduire cet homme valeureux, fit la paix avec lui au moment de lutter contre Postume."

ZONARAS, Gallien : "Aureolus, qui comme nous l'avons déjà dit commandait la cavalerie et possédait un grand pouvoir forma une nouvelle conjuration contre Gallien, s'empara de Milan et se prépara à la bataille. L'empereur ayant amassé toutes ses forces et chargea les troupes du rebelle, en tailla en pièces un grand nombre, blessa même Auréolus et l'obligea à s'enfermer dans Milan où il l'assiégea... (...) Comme Auréolus marchait vers l'Italie à la tête des légions de Gaule qu'il commandait... " Claude : "Gallien ayant été tué de la sorte, Claude fut élu empereur, et Auréolus abandonna les armes, se soumettant à son obéissance. Mais ayant fait depuis de nouveaux projets de révolte, il fut massacrés par les soldats."

Dans ce passage, Zonaras laisse entendre qu'Auréolus était à la tête des armées de Gaule et semble donc être le seul texte antique qui sous-entend un ralliement d'Auréolus à la cause de Postume.