AUGUSTE ( 16/01/27 avant J.C. au 19/08/14)

Denier d'argent, Espagne, vers 18 avant J.C.
Avers : CAESARI AVGVSTO "Caesari Augusto" (à César Auguste). Tête laurée d'Auguste à gauche.

Revers : MAR VLT "Martis Ultori" (à Mars vengeur). Enseigne militaire, surmontée d’un aigle, restituée par les Parthes, dans le temple circulaire de Mars vengeur.

Références : RIC : 105b (S); COHEN : 192 (5 fr)

Exemplaire illustré : Numismatica Ars Classica, Auktion O, Mai 2004, n° 1839 : 700 CHF => 640 CHF

Photographie reproduite avec l'aimable autorisation de : Numismatica Ars Classica,

Informations historiques :

Ce denier représente les enseignes restituées par les Parthes, placées dans le temple de Mars Ultor (Mars vengeur) qui s'élevait sur le Capitole. Ce temple fut dédié le 12 mai 20 avant J.-C. et fut terminé en 2 avant J.-C.

SUETONE, Vie des douzes Césars, Auguste, XXI : "... D'ailleurs, il ne fit jamais la guerre à aucune nation sans raison légitime et sans nécessité, car il était si loin de vouloir à tout prix étendre l'empire pour accroître sa gloire militaire, qu'il obligea les notables de certains peuples barbares à jurer dans le temple de Mars Vengeur de respecter leurs engagements ainsi que la paix demandée par eux..." Auguste XXIX : " ...Quant au temple de Mars (vengeur), c'est après avoir entrepris la guerre de Philippes pour venger son père (César) qu'il avait fait voeu de l'élever ; aussi décida-t-il que le sénat délibèrerait dans ce temple au sujet des guerres et des triomphes, que de là partirait le cortège des magistrats se rendant en province avec un commandement et que là seraient portés par les généraux victorieux les insignes de leurs triomphes."

OVIDE, Fastes, V, Mai, 12 mai : Anniversaire de la dédicace du temple de Mars Vengeur (5, 545-598) : " Mais pourquoi Orion et les autres astres se hâtent-ils de quitter l'horizon ? Pourquoi la nuit précipite-t-elle sa carrière ? Pourquoi le jour, précédé par l'étoile du matin, élève-t-il plus tôt qu'à l'ordinaire sa tête radieuse du sein de la plaine liquide ? Me trompé-je ? serait-ce un bruit d'armes que j'entends ? Oui: c'est en effet le bruit des armes ; voici venir le dieu Mars! c'est le signal des batailles qui nous annonce sa présence. Dieu vengeur, il descend des cieux pour assister lui-même à ses fêtes, dans ce temple que l'on voit s'élever au milieu du forum d'Auguste; grand est le dieu, grand est le temple. Dans la ville de son fils, Mars avait droit à cette splendide demeure ; tel était le sanctuaire qui devait recevoir les trophées de la guerre des géants; c'est de là que Gradivus doit s'élancer aux combats terribles, soit qu'un peuple impie nous provoque à l'Orient, soit qu'aux lieux où le soleil se couche une nation rebelle demande à être domptée. Le dieu de la guerre jette un coup d'oeil sur les rebords élevés de la toiture du temple ; il aime à y voir debout les statues des dieux invaincus; il contemple, sur les portes, des traits de formes différentes, et les armes des peuples soumis par les soldats. Ici c'est Énée, chargé de son fardeau sacré, et tant d'aïeux de l'illustre famille des Jules ; là c'est le fils d'Ilia, portant sur ses épaules l'armure d'un chef ennemi. Sous les statues de chaque héros, on a retracé ses actions glorieuses. Il lit aussi le nom d'Auguste, écrit sur le fronton du temple, et, à l'aspect du nom de César, le monument lui semble plus imposant. Jeune, il avait fait ce voeu, quand il prit les armes pour une guerre pieuse; le début même d'une si haute destinée devait avoir ce caractère de grandeur; les mains levées vers le ciel, et en présence des deux armées, l'une commandée par les conjurés, l'autre attachée à la bonne cause, il prononça ces mots: "S'il est vrai que la mort seule d'un père, d'un prêtre de Vesta m'amène sur le champ de bataille pour venger cette majesté deux fois sacrée, assiste-nous, ô dieu Mars! que nos épées s'abreuvent d'un sang criminel, et que le parti de la justice soit assuré de ton appui. Je te voue un temple, et, si je remporte la victoire, tu recevras le surnom de Vengeur." Il dit; les ennemis sont dispersés, et il revient en triomphe. Mais ce n'est pas assez que Mars ait mérité une fois son nom, César veut reconquérir les enseignes restées entre les mains des Parthes. C'est un peuple protégé par d'immenses plaines, par ses chevaux, ses flèches; les fleuves dont il est entouré lui servent de barrières et de remparts; son audace s'est accrue depuis les désastres de Crassus où il a vu périr soldats et général, où les enseignes sont tombées en son pouvoir; les enseignes romaines, l'orgueil de nos légions, étaient au pouvoir des Parthes; l'aigle romaine était portée par la main d'un ennemi. Cette honte durerait encore si l'empire d'Ausonie n'eût été protégé par les redoutables armes de César; il lava cette tache, il vengea ce vieil affront; les enseignes reconquises reconnurent leurs soldats. O Parthe ! à quoi t-ont servi ces flèches que tu sais lancer en fuyant, et ces déserts et ces coursiers rapides ? Tu rapportes nos aigles, tu rends aussi tes arcs impuissants; tu n'as plus aucun gage de nos tristes revers ! Au dieu, deux fois vengeur un temple est solennellement consacré sous ce nom même; de justes honneurs acquittent la dette de César. Célébrez en grande pompe, ô Romains, les jeux du cirque; ceux de la scène n'ont pas paru convenables pour fêter le dieu des combats."

Variantes   : Tête à gauche, Cohen 192 (5 fr)

Taille à la livre
Poids Théorique
Nombre d'exemplaires rencontrés (Toutes variantes confondues sauf tête à gauche)
Nombre d'exemplaires dans le trésor de Reka Devnia
Internet
Ventes
Total
1/82e
3,96
> 4
> 10
> 14
Sans objet
Rareté Exceptionnel Superbe TTB TB B + B
C 3000  € 1350 € 550 € 300 € 180 € 75 €

Copyright © frederic weber

Tous droits réservés, reproduction partielle ou intégrale interdite sans l'accord écrit de l'auteur.